Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.
Octobre 2018 :
- Le 29 octobre : Lilia May Cox et George N. James
- Le 22 octobre : Grippe à Brandon et rumeurs sur la fin de la guerre
- Le 15 octobre : La grippe espagnole au Labrador : histoire d'un poste de traite des fourrures
- Le 9 octobre : Edith Rogers et l’effort de guerre sur le front intérieur
- Le 1 octobre : Une visée juste : la Winnipeg Civilian Rifle Association pendant la Première Guerre mondiale
Le 29 octobre 2018
Lilia May Cox et George N. James
Lilia May Cox (1869-1956), fille unique de Levi et Mary Erb, a quitté l’Ontario pour Winnipeg avec ses parents quand elle était petite. Elle a épousé F. J. C. (Fred) Cox en 1888 et le couple a vécu avec les parents de Lilia à « The Grange », au 330, avenue Anderson, à Winnipeg.
Le couple n’a pas eu d’enfant, mais pendant la Première Guerre mondiale, Lilia a écrit à un certain nombre de jeunes hommes (des membres de la famille, des amis et des anciens employés) et leur a envoyé des colis de nourriture et d’autres articles. Un certain nombre de lettres reçues par Lilia May Cox de ces jeunes hommes, faisant référence aux lettres et aux colis qu’elle leur a envoyés, ont été données en 2005 aux Archives du Manitoba par le propriétaire de The Curiosity Shop. (Voir notre blogue du 5 septembre 2017 sur les archives de Campbell Millar, qui ont été acquises en même temps.)
Un de ces jeunes hommes avec qui Lilia May Cox correspondait était George N. James, le chauffeur et mécanicien de la famille Cox avant son enrôlement en août 1915. Dans ses lettres à Mme Cox, George N. James se rappelle de la voiture qu’il conduisait pour eux et comment elle fonctionnait bien, même par mauvais temps. Il parlait à son ancienne employeuse des différents véhicules qu’il conduisait pour l’armée et de son envie d’aller au front. Il lui disait qu’il avait trouvé un piano et que tout le monde aimait sa musique. Il se souvenait de bons moments à Winnipeg Beach et il disait qu’il aimerait bien y être.
George N. James a succombé à des blessures le 8 septembre 1918, après qu’on lui a tiré dans la jambe droite et l’abdomen. Son père et sa sœur, William James et Lilian James, du 532, rue Tylehurst, à Winnipeg, ont reçu la nouvelle de son décès et la sœur de George a ensuite écrit deux fois à Lilia May Cox pour l’informer du décès de George, pour lui faire savoir combien ils appréciaient que Mme Cox ait écrit à George (il l’avait dit à sa famille dans ses lettres) et pour lui transmettre une copie de la lettre envoyée par le major Lynn, qui présentait ses condoléances.
Il n’y a pas beaucoup de lettres de George N. James et à propos de lui, mais elles donnent un aperçu intéressant de la vie et du service d’un autre soldat manitobain et de sa relation continue avec son ancienne employeuse, Lilia May Cox.
Conseil de recherche : Cherchez « Lilia May Cox » dans la banque de données Keystone pour plus de renseignements..
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Le 22 octobre 2018
Grippe à Brandon et rumeurs sur la fin de la guerre
Tel que mentionné dans notre billet de blogue du 12 février 2018, la mère de Jessie Ambrose, Annie Rose, a envoyé des lettres du Manitoba à sa fille en Angleterre. Mme Rose a commencé à écrire une lettre de sa maison familiale à Brandon le 15 octobre 1918, informant Jessie de leur intention de partir pour Montréal le lendemain, pour l’hiver et peut-être pour de bon. M. Rose devait rester à Brandon pour le moment.
Mme Rose a décrit les répercussions de l’épidémie de grippe espagnole et les rumeurs sur la fin de la Première Guerre mondiale.
« We have a very bad attack of Spanish Influenza here. Day Schools & Sunday Schools also Churches are Closed or any Big Places of Importance. There as [sic] been a lot of preparation made for the Harvest Thanksgiving here but it had to postponed. Also we had news on Saturday that the war was ended I said it was to [sic] good to be true it was too quick. »
Mme Rose a fini sa lettre après son arrivée à Montréal, où l’épidémie de grippe faisait aussi rage :
« You see I started this letter in Brandon But I am finishing it here in Montreal got here on Saturday afternoon and to day Sunday is raining hard all day. The Spanish Influenza is very bad here people are dying with in hundreds. I have come down here in a very bad time. Willie is not up to the mark as [sic] been in bed all day being riding in the train since Wensday [sic]. So I hope he will be allright [sic] tomorrow. I have had a lot of my things broken some I brought from England kept them all this time and now got them broke I feel kind of upset about them have not much more to say now Cecilia is well and gained 6 lbs since she has been here. So I will close now for a time write again in a few days hoping all is well.
Remember me to Auntie and all at home
I remain
Your loving Mother,
Mrs. Rose »
Des lettres ultérieures montrent que les deux enfants de Mme Rose, William et Cecilia, étaient très malades de la grippe, mais qu’ils se sont tous les deux rétablis. En raison des coûts de la vie à Montréal, Mme Rose et les enfants sont retournés à Brandon en décembre.
Conseil de recherche : Cherchez « Jessie Ambrose » dans la banque de données Keystone pour trouver une description et une liste de ces documents.
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Le 15 octobre 2018
La grippe espagnole au Labrador : histoire d'un poste de traite des fourrures
La pandémie de grippe espagnole de 1918-1919 a provoqué une urgence sanitaire mondiale dans un monde souffrant déjà d’une longue guerre. Entre mars 1918 et l’été 1919, la grippe a infecté environ 500 millions de personnes dans le monde et en a tué entre 20 et 40 millions, dont environ 30 000 Canadiens. Le Labrador a été très durement touché, 10 % de sa population ayant été éradiquée par la grippe, dont le tiers de la population inuite de la région. Dans certains cas, des communautés entières ont disparu.
Le journal de 1916-1919 tenu à Cartwright, un poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur la côte du Labrador, donne un aperçu intime de la vie durant les pires mois de l’épidémie de grippe, en particulier les mois de novembre et décembre 1918.
Les journaux de poste donnent généralement des renseignements sur les conditions météorologiques, les activités quotidiennes, les événements importants, les arrivées et les départs des visiteurs, et les activités de commerce dans chaque poste. Toutefois, ils donnent aussi des renseignements sur des événements extraordinaires qui ont eu des incidences sur la vie et le travail dans les postes. Ce journal mélange les rapports routiniers sur les activités du poste avec des mises à jour quotidiennes sur les conséquences de la grippe sur Cartwright et la région environnante, à savoir le nombre de malades et de personnes décédées. Il indique aussi que les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson absents du travail pour s’occuper d’êtres chers malades assistaient à des funérailles ou se rendaient dans d’autres collectivités touchées pour offrir de l’aide.
La première fois que la grippe espagnole est mentionnée est le 31 octobre 1918 :
« Owing to sickness and irregularities of servants duties this log has not been written up since September 23rd. »
Le 7 novembre :
« By phone from Muddy Bay we hear that all the people are down with La Grippe (if it may be defined as such). »
Le 13 novembre :
« Clear and fine to-day with strong breeze from North West at a.m. moderating a little during p.m. Again – Again – When will it end? We are still at odd jobs around the post. Three of our servants are still ill with the Flu; But as there are three trusty servants, we will come off – yea – more than conquerors. »
Le 13 novembre :
« William Learning arrived from North River to-day and reported that ten persons had died at that place from the Flu and that none were buried, accordingly S.H. Parsons, Rev’d Gordon, E.P. Clarke, E. Doan and Roland McDonald left here in motor boat about four P.M. to try and cope with the difficulties. »
Le 1 décembre :
« Owing to the Epedimic [sic] which has prevailed here for some time the church services have not been continued. »
Le 9 décembre :
« E.P. Clarke from Porters Post left for Paradise to-day. Robert Mesher & John Lethbridge arrive from the above mentioned place to-day and from them we learn that twenty persons have passed away with Spanish Influenza. Which makes as far as we know to present a total of forty six persons for Cartwright District, but up to the present time we have not heard from the north side of the Bay, but are expecting to hear news of more deaths very shortly. »
Le 16 décembre :
« To day also we learn that seven other persons have died from Spanish Influenza on the North side of Sandwich Bay. »
Le 24 décembre :
« Snow storms during A.M. Colder and Fine during P.M. Servants to-day giving the Post a cleaning up. Preparatory to Christmas. Owing to the usual Post Work being behind hand, owing to sickness of the staff the usual week of holidays will be limited to three: ie. Dec. 25th & 26th and January 1st 1919. »
Le 25 décembre :
« At six P.M. to-day Rev’d Gordon held the annual Xmas Tree celebration, for the children, which proved a great success. Owing to so many deaths occuring this fall and winter no sports were held by any of the older people to-day. »
Après Noël 1918, la grippe est rarement mentionnée dans le journal du poste de Cartwright, et les notes quotidiennes redeviennent les rapports habituels sur les activités de la traite des fourrures.
Conseil de recherche : Pour d’autres documents liés aux postes de la Compagnie de la Baie d’Hudson au Labrador, cherchez « Labrador » ou les noms de postes individuels dans la banque de données Keystone.
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Le 9 octobre 2018
Edith Rogers et l’effort de guerre sur le front intérieur
En 1920, Edith Rogers est devenue la première femme élue députée à l’Assemblée législative du Manitoba. Comme beaucoup de Manitobaines pendant la Première Guerre mondiale, elle a fait partie d’un certain nombre d’organismes visant à appuyer l’effort de guerre, notamment le Central Auxiliary for War Relief Work, l’hôpital pour convalescents et la Ladies’ Auxiliary de la Winnipeg Great War Veterans’ Association. Elle défendait les intérêts des personnes à la charge des soldats et était active au sein du Fonds patriotique manitobain, qui venait en aide aux familles des soldats servant à l’étranger et qui, après la guerre, était connu sous le nom de fonds pour les épouses abandonnées des soldats.
Elle a également été administratrice du Women’s Tribute to Veterans of the Great War, qui a été organisé en 1917. Selon la constitution de l’organisme, son but était « d’unir toutes les femmes du Manitoba dans un effort pour rendre hommage à tous les anciens combattants de la Grande Guerre qui sont revenus, et un mémorial approprié pour ceux qui ne sont pas revenus ».
Le Women’s Tribute Memorial Lodge a ouvert ses portes en 1931 au 200, avenue Woodlawn, après plusieurs années de collecte de fonds. Ce bâtiment servait de maison-club pour les anciens combattants de la Première Guerre mondiale.
Les efforts d’Edith Rogers au nom des soldats et de leurs familles ont été cités comme l’un des nombreux exemples de son engagement envers le service public dans une circulaire produite par la Ladies’ Auxiliary of the Great War Veterans’ Association pour promouvoir sa réélection en 1922.
« We have been closely associated with her during the past eight years and we know how keen is her devotion to the public interest. She has been more active, and more effective, in good works than any other woman in Winnipeg, and her zeal has never faltered even in the most trying circumstances. Her principal concern, of course, has been for the soldiers and their families. She has recognized the obligation the community owes to the men who served overseas, and has been ready to assist and encourage them in every way. »
Edith Rogers a été réélue en 1922 et a occupé son siège jusqu’à sa retraite en 1932. Après s’être retirée de la politique, elle a passé du temps à voyager. Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, elle est retournée à Winnipeg où elle a été élue présidente du conseil de guerre provincial de la Croix-Rouge et organisatrice provinciale de l’inscription volontaire des Canadiennes. En 1942, Edith Rodgers est retournée en Ontario. Elle est décédée à Colborne, en Ontario, en 1947.
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Le 1 octobre 2018
Une visée juste : la Winnipeg Civilian Rifle Association pendant la Première Guerre mondiale
La Winnipeg Civilian Rifle Association (WCRA) a été fondée en 1900. Elle organisait des concours de tir et donnait une formation en maniement des armes à Winnipeg.
Quand la Première Guerre mondiale a éclaté, les militaires préféraient que les recrues aient de l’expérience dans le maniement des armes à feu avant de se porter volontaires. Pour combler ce besoin, des organismes comme la WCRA ont décidé, avec la permission des militaires, d’offrir une formation de base en maniement des armes aux civils avant qu’ils ne s’enrôlent.
Dans une lettre datant de 1915 envoyée au colonel H.N. Ruttan de la caserne de Fort Osborne, la WCRA (appelée alors la Winnipeg Rifle Association) décrit sa méthode pédagogique :
The plan which we followed in order to avoid accidents, save time and give efficient instruction was to take all the rifles to the range in one conveyance, under guard, to place one of our instructors on the mound before each target and to give him three rifles to look after. Three men were called upon and sent to each instructor who handled all the ammunition, watched that no accidents occurred and gave personal instruction to each man.
La lettre se poursuit en demandant que plus de fusils et de munitions soient envoyés à l'association pour qu’elle puisse « give some rudimentary drilling under instruction by some of our members, who are qualified, but who are not at present attached to the active militia ». La WCRA a continué d’assurer une formation en maniement des armes à feu aux civils pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale et par la suite.
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