Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.
Décembre 2014 :
- Le 29 décembre : Nouvelles du front
- Le 22 décembre : Noël sur le front
- Le 15 décembre : Quel cadeau! 50 000 sacs de farine de blé de force no 1 du Manitoba
- Le 8 décembre : À la croisée des chemins
- Le 1 décembre : Sur le front intérieur : que se passe-t-il avec le service de tramways de Winnipeg?
Le 29 décembre 2014
Nouvelles du front
À Noël, pendant la Première Guerre mondiale, les familles pensent à leurs êtres chers qui accomplissent leur mission outremer dans les forces armées. Ils envoient des lettres, des cartes et des colis, et les soldats, en retour, envoient des lettres et des cartes à leurs proches au Manitoba. Le fonds Isaac Cowie fait partie des Archives de la Compagnie de la Baie d'Hudson et comprend la correspondance entre Isaac et son fils Billy (parfois nommé Bill, Billy Boy ou Willy). Voici une lettre du 30 décembre 1915 écrite par Billy à son père et la réponse de celui-ci le 25 janvier 1916.
La lettre de Billy est difficile à lire à cause des fautes de grammaire et d'orthographe. Il commence sa lettre ainsi : « Dear Dad » « Just a wee note to let you know that I am well… » et informe son père du temps qu'il fait par ces mots : « offell [sic] here and it is cold too. » Billy remercie ensuite son père et d'autres membres de la famille au sujet du contenu d'un colis envoyé récemment (il contient des cigarettes, un mouchoir, du gâteau, des chaussettes et du tabac).
Dans sa réponse, le père parle du temps qu'il fait ainsi que de membres de la famille, vivant à Winnipeg et en Angleterre, dont Billy a demandé des nouvelles. Il termine en mentionnant le Free Press et en disant qu'ils le lisent chaque jour pour avoir des nouvelles de Billy et de son bataillon. « there is a list of the Canadian casualties every morning in the paper, which we look at the first thing before breakfast and are relieved to see that your name is not there. »
Remarque : dans la lettre du 25 janvier 1916, des notes manuscrites à la marge renvoient à certains éléments de la lettre. Ces notes ne sont pas datées, mais nous pensons qu'il s'agit de renseignements complémentaires ajoutés ultérieurement par un membre de la famille, avant le don des lettres aux Archives.
Pour en savoir plus sur les lettres de la famille Cowie, consultez notre billet de blogue du 28 juillet 2014.
Conseil de recherche : afin de lire d'autres lettres d'Isaac et William Cowie, rendez-vous à la salle de recherche des Archives. On peut trouver la description du fonds Isaac Cowie dans Keystone en cherchant à l'aide des mots clés « Isaac Cowie. »
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Le 22 décembre 2014
Noël sur le front
Les Archives du Manitoba possèdent de nombreuses collections de lettres écrites par des soldats au front. Ces lettres étaient envoyées aux familles, aux amis et aux amies de cœur restés au Manitoba. Les lettres écrites à Noël traduisent souvent le mal du pays ressenti par les soldats et décrivent la façon dont Noël se passe dans les tranchées.
Dick Richardson, de Grenfell, en Saskatchewan, a écrit à son amie Edna Chapman, de Ninga, au Manitoba. Tous deux étudiaient au Manitoba Agricultural College. On voit ici deux pages de la lettre écrite par Dick à Edna le 2 janvier 1917. Elles mentionnent les « vœux » de Noël échangés avec des soldats allemands. Il s'agit du dernier Noël de Dick, qui est tué sur la crête de Vimy quelques mois plus tard.
Dick écrit :
“Christmas Day was spent much the same as any other with me for I was in the trenches then, except that Fritz and we exchanged greetings in so friendly a manner that would have opened the eyes of peaceful Canadians. I don’t think it would do to go into detail.”
Conseil de recherche : Cherchez « Edna M. Chapman Robson fonds » dans Keystone pour trouver d'autres renseignements sur Edna et Dick et pour consulter les images numérisées de ces documents.
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Le 15 décembre 2014
Quel cadeau! 50 000 sacs de farine de blé de force no 1 du Manitoba
En septembre 1914, le gouvernement du Manitoba fait don de 50 000 sacs de blé du Manitoba au gouvernement impérial afin de contribuer à l'effort de guerre en fournissant de la nourriture à la Grande-Bretagne. Cette farine est constituée de blé de force no 1 du Manitoba.
Les Archives du Manitoba possèdent un souvenir de ce don, sous la forme d'un sac de farine qui fait partie de la collection Ethel Hart. Née en Angleterre vers 1878, Ethel Hart immigre au Manitoba vers 1912 et gère le magasin général de Griswold, au Manitoba, avant de déménager à Winnipeg où elle décède en 1967. Son intéressante collection, qui comprend le sac de farine, des photographies de Griswold et des environs – y compris la réserve autochtone voisine – ainsi que plusieurs objets liés à T. C. Norris, premier ministre du Manitoba de 1915 à 1922, a été donnée aux Archives par Ethel Hart en 1966 et par sa succession en 1967.
Conseil de recherche : cherchez « Manitoba flour sack » ou « Ethel Hart » dans Keystone pour en savoir plus.
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Le 8 décembre 2014
À la croisée des chemins
En 1914, lorsque la Compagnie de la Baie d'Hudson commence son « commerce de guerre » en Europe, certains responsables de la compagnie se mettent à réévaluer le fonctionnement traditionnel du commerce des fourrures. Confrontés à l'arrêt de la vente de fourrure en Europe à cause de la guerre, ils commencent à réfléchir avec plus d'attention au marché nord-américain de la fourrure. Bientôt, des plans visant l'organisation de ventes aux enchères de fourrure aux États-Unis sont élaborés, afin de réduire les frais d'expédition.
Les réactions sont mitigées durant cette période de transition et de restructuration. On voit ici une lettre du 3 octobre 1914, envoyée par Norman H. Bacon, le commissaire chargé du commerce des fourrures (Fur Trade Commissioner) de la compagnie, au président du comité canadien (Canadian Committee). Convaincu que les consommateurs nord-américains ne s'intéressent guère à la fourrure, il juge que les ventes aux enchères à New York ont peu de chances de réussir ( « cannot see much prospect of success »).
Deux ans plus tard, son opinion est tout autre. Dans une lettre qu'il envoie au gouverneur de la Compagnie, M. Kindersley, en 1916, Norman Bacon déclare que la valeur des exportations vers les États-Unis est maintenant cinq à six fois plus élevée que celle des exportations vers la Grande-Bretagne (« five to six times in value to those taken by Great Britain ») et que le fait de ne pas s'adapter à la situation est très dommageable pour la compagnie (« certainly putting the company at an enormous disadvantage »)
Conseil de recherche : pour trouver de la correspondance connexe, cherchez Keystone « General Correspondence re Fur Trade Commissioner. »
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Le 1er décembre 2014
Sur le front intérieur : que se passe-t-il avec le service de tramways de Winnipeg?
La Grande Guerre apporte des changements dans la vie de nombreux Manitobains, voire de toute la population. Des documents conservés aux Archives du Manitoba illustrent un grand nombre de ces changements. Par exemple, la correspondance des soldats, lesquels, tout en accomplissant leur mission outremer, n'en restent pas moins des fils, des frères et des maris. D'autres documents montrent que de nombreuses activités quotidiennes continuent de se dérouler au Canada. Les enfants se rendent à l'école et les adultes au travail. Les municipalités, les villes, les villages et le gouvernement du Manitoba continuent à fonctionner et à offrir d'importants services.
La Manitoba Public Utilities Commission, créée en 1912, poursuit ses activités pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. La commission réglemente les activités des services publics au Manitoba, y compris le télégraphe, le téléphone, les chemins de fer ou les tramways, l'eau, le gaz, le chauffage, l'éclairage ou l'énergie, ainsi que les élévateurs à grains. Les recueils de procès-verbaux, les carnets de commandes et les rapports de la commission illustrent bien les activités de celle-ci.
Les domaines dont relèvent ces documents ont beau être obsolètes — par exemple, les tramways ont disparu des rues de Winnipeg depuis 1955 —, un grand nombre des problèmes dont on discutait à l'époque demeurent très proches des réalités des Manitobains en 2014. Lisez ces procès-verbaux de mars 1915 au sujet des tramways à Winnipeg. Les usagers des transports en commun y retrouveront sans aucun doute des thèmes familiers!
Conseil de recherche : cherchez « Public Utilities Commission » dans Keystone pour trouver d'autres documents.
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