Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.
Décembre 2017 :
- Le 27 décembre : La révolution russe et la Compagnie de la Baie d’Hudson : Noël au milieu du chaos
- Le 18 décembre : Menu de Noël pour les troupes canadiennes en entraînement en Angleterre
- Le 11 décembre : Cartes postales de la Première Guerre mondiale
- Le 4 décembre : L'adieu d'un soldat
Le 27 décembre 2017
La révolution russe et la Compagnie de la Baie d’Hudson : Noël au milieu du chaos
Le 24 décembre 1917, C.J.R. Small, agent de HBC à Arkhangelsk, en Russie, a écrit au gouverneur et au comité à Londres. Small a écrit la lettre la veille de Noël, mais il ne mentionne pas du tout Noël.
La Révolution d’Octobre, la phase finale de la révolution russe de 1917, a eu lieu les 6 et 7 novembre (ou les 24 et 25 octobre selon le calendrier russe) et a vu le parti bolchevik de Vladimir Lénine s’emparer du pouvoir en Russie. Le Décret sur la terre de Lénine, qui a été adopté par le nouveau congrès soviétique le 26 octobre 1917, appelait à la nationalisation des propriétés privées et des banques, à la redistribution de la terre aux paysans russes, et à la saisie des comptes bancaires privés. Les systèmes de marché se sont effondrés et, de ce fait, le pain et la farine étaient deux des rares choses vendues publiquement, mais à des prix extrêmement élevés. En décembre 1917, la situation en Russie était désastreuse, et c’est le sujet de sa lettre.
Il redoute plus de violence. Il déclare :
« One of the great dangers is that disturbances may arise owing to the food question. This is becoming more acute every day, the various commodities getting scarcer and scarcer, and the prices rising to famine rates. Moreover paper money of the smaller denominations has become so scarce owing to various reasons, that an order has now been issued prohibitin the withdrawal of more than Rbs. 500 a week from the banks by any firm or private individual without the consent of the authorities. »
Small continue en souhaitant la stabilité dans la région, espérant que « the better instincts of the nation will gain the upper hand, and a more solid basis of Government will be formed. »
Conseil de recherche : Cherchez « Archangel » dans Keystone pour trouver plus de documents.
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Le 18 décembre 2017
Menu de Noël pour les troupes canadiennes en entraînement en Angleterre
Le soldat Campbell Millar de Portage-la-Prairie (déjà présenté dans le blogue du 5 septembre 2017) s’entraînait en Angleterre en décembre 1917. Le menu du déjeuner, du dîner et du souper du jour de Noël est inclus dans ses dossiers, conservés aux Archives, car il l’a envoyé à ses parents, en indiquant au verso que:
« This was set on the table at dinner Xmas along with a package of cigarettes and an apple for each man. Cam. »
Le menu comprenait un déjeuner chaud, de la dinde rôtie pour le dîner et de la charcuterie et les traditionnelles tartes aux fruits secs anglaises pour le souper.
Le menu indique :
« In addition a Cash Allowance of 4d. Per Man will be expended regimentally from Canteen Funds. »
Au verso, le lieutenant-général Turner présente « to all ranks under his command his Heartiest Greetings for Christmas and the New Year. »
Campbell Millar est resté en Angleterre jusqu’en avril 1918, quand il a pris le bateau pour la France. Il était en France quand l’armistice a été déclarée, puis il est allé en Belgique. Il est parti pour le Canada en mars 1919 et a été libéré de l’armée en avril 1919. Il s’est de nouveau enrôlé pour la Seconde Guerre mondiale et a de nouveau envoyé des lettres à sa famille au Manitoba.
Conseil de recherche : Recherchez « Campbell Millar » dans Keystone pour en savoir plus sur sa correspondance pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale.
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Le 11 décembre 2017
Cartes postales de la Première Guerre mondiale
Envoyez vos courriels à l'adresse suivante : En novembre 1917, Herb Francis (déjà présenté dans notre blogue du 24 juillet 2017) a été blessé et a été envoyé en Angleterre, ou « Blighty » comme les soldats l’appelaient, pour y être soigné. Il a continué d’écrire à sa famille, les informant du lieu où il était, de son état, et du fait qu’il allait ou non revenir rapidement au Canada.
En décembre 1917, Herb a écrit plusieurs lettres et cartes postales à des membres de sa famille. Les lettres parlaient du fait qu’il avait le mal du pays en passant aux Noëls passés à la maison, et qu’il aimerait bien être avec eux. Les cartes postales, dessinées par T. Gilson, l’un des artistes ayant créé des cartes postales comiques et satiriques de la Première Guerre mondiale, sont moins sérieuses et plus drôles.
Sur la première carte postale qu’Herb a envoyé à sa sœur à Headingley, au Manitoba, deux soldats blessés profitent de l’Angleterre (Blighty) – "Good old Blighty".
Au verso, Herb a écrit :
« Dear Etta,
That’s me with the cigar. Don’t I look comfortable in Blighty?
Yours, Herb. »
La deuxième carte postale montre l’image d’un jeune garçon profitant de son exemption du service militaire, lisant le journal dans son lit en fumant une cigarette. Herb a envoyé cette carte postale à son frère Charles, qui servait en France mais qui était en permission à Londres pendant les fêtes de Noël.
Il indique que les choses sont:
« Things here just the same as ever. No mail from home yet.
A Merry Xmas to you also best regards,
Yours Herb. »
Conseil de recherche : Cherchez « Sarah Margaret Francis » ou « Charles Ross Francis » dans Keystone pour plus de renseignements sur la famille Francis et ses dossiers de la Première Guerre mondiale.
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Le 4 décembre 2017
L'adieu d'un soldat
Alexander Logan Waugh était le deuxième fils de Richard Deans Waugh, le maire de Winnipeg en 1912, 1915 et 1916. Comme son frère aîné Douglas, Alexander Waugh a servi au sein du Lord Strathcona’s Horse pendant la Première Guerre mondiale. À partir de mars 1916, Waugh a servi en France et, en 1917, il était lieutenant du machine gun squadron de la première Brigade canadienne de cavalerie.
Waugh envoyait régulièrement des lettres détaillées à sa famille, expliquant ses expériences, ses pensées et ses sentiments. Avant d’aller se battre, Waugh avait l’habitude d’écrire des lettres d’adieu pour sa famille au cas où il se faisait tuer. Quand il revenait des batailles, il les déchirait. Cependant, le 17 novembre 1917, Waugh a écrit une lettre d’adieu à son père et il a décidé de l’envoyer.
“Before going into every action I’ve written my farewells home ––– just in case ––– and torn the letters up after coming back. But this time I’m writing this to be posted just before we go into the biggest thing in my life. I don’t expect to come back and I can look ahead to my gallant men keeping my guns in action until they too are gone. There will be no retreat. I know my men better than their own mothers and no man has ever had greater confidence in them than I have. If any do come back to you remember that they are my friends.
If I should die, remember that I gave gladly all that I had to keep a smile on your lips and sorrow from your hearts. I’m only one of the millions who are to know the bitterness, the aching heart and when the finish comes, the longing for some last kiss or the touch of a hand and a voice to say, ‘Well done my son.’
And so – good-by.
With my heart full of love and my face turned to the long, long years before I meet you, somewhere on the Other Side, Allie.”
En fait, ce n’était pas sa dernière lettre. Même s’il a brièvement été porté disparu, Waugh a survécu plus de sept heures coincé dans le No Man’s Land. Il a raconté cette épreuve dans sa dernière lettre le 28 novembre. Trois jours plus tard, Waugh a été tué au combat près de Gouzeaucourt le 1er décembre 1917.
Conseil de recherche : Cherchez « Waugh family » dans Keystone pour plus de renseignements sur la famille Waugh et ses dossiers de la Première Guerre mondiale.
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